
L'eau de vie
Localisation : Villeneuve-Saint-Georges
Date : Juin 2019
Mandataire : Dauzat Chloé
Evènement : Projet de Diplôme de DSAA
Statut : Projet
Projet environnemental :
Le territoire de l'EPT 12, "Grand-Orly-Seine-Bièvre" regroupe 24 communes qui sont pour plus de la moitié d'entre elles bordées par la Seine, l'Yerres ou l'Orge. Ce territoire d'Ile-de-France est donc l'un des plus concernés par le risque vraisemblable de dégradations dû aux catastrophes climatiques. A la suite de mon mémoire sur ce sujet, j'ai pu concrétiser ma théorie grâce au projet de diplôme en travaillant sur le quartier le plus inondable du Val de Marne : le Triage à Villeneuve-Saint-Georges. Faisant de ce quartier historique, un quartier délaissé de toutes animations, prises en charge par les autorités municipales et désenclavé du reste de la ville.
Je me suis implantée sur un espace de 11 840 m², aménagé par quelques infrastructures de sport tels que la pétanque ou le foot. Cependant son manque d'entretien traduit le manque d'occupation réels par les habitants. L'enjeu est donc de faire de cet immense espace, un lieu de rencontre, d'événement sportif passager et de vie de quartier. Au-delà de ces enjeux, le projet permet de valoriser l'aspect historique du quartier avec des références à la plus ancienne gare de triage d'Europe où la plupart des habitants ont travaillé. Ainsi que de sensibiliser et faire côtoyer les habitants et l'élément qui est aujourd'hui pour eux juste catastrophique : l'eau.
Le terrain est d'abord ciselé par des canaux qui font rentrer l'eau de la Seine toute l'année sur le terrain devenant également une référence de niveau d'eau pour les habitants leur permettant de se préparer à l'inondation à venir. La division des espaces créée différentes tailles de terrains permettant la fabrication de multiples usages. Cette forme particulière de canaux s'appuie sur le dessin formé par les rails de triage de train.
Une maison de quartier flottante (toute l'année) est également créée afin d'accueillir de multiples réunions de quartier, d'associations... C'est également un refuge possible pour les habitants qui ne veulent pas quitter leur quartier lors de fortes inondations. Refuge un jour, refuge toujours, la ville peut l'utiliser pour héberger occasionnellement des invités le reste de l'année. Ce refuge possède des espaces intérieurs modulables pour s'adapter au mieux au besoin du moment.
Pour terminer, ce projet est une démonstration de sensibilisation sur le faite de vivre avec le risque, de jouer avec celui-ci tout en faisant un élément de cohésion sociale.
"La catastrophe n'est plus vue comme une menace, mais comme un moteur d'action et de cohésion sociale où l'on ne cède pas à l'angoisse".